Une relation entre manque de neige et accident de ski ?

Une relation entre manque de neige et accident de ski ?

Le faible enneigement de cette saison entraîne une hausse de l’affluence dans les stations de haute montagne, dont certaines constatent une augmentation du nombre de blessés, aussi causée par une neige plus dure.

Explication du phénomène…

1 – Une hausse significative de blessés, en Suisse comme en France

Ce n’est un secret pour personne, la saison d’hiver 2022-2023 est marquée par un faible enneigement, amenant une qualité de glisse inferieur aux autres années, voir dangereuse …

En effet, entre le 1er janvier et le 6 février 2023, l’Hôpital cantonal des Grisons a constaté une hausse d’environ 20% des accidents de ski et de snowboard sur les pistes de ski par rapport à la moyenne des cinq années précédentes. Les blessures graves ont également augmenté. Depuis le début de 2023, elles représentent 4,2% de tous les accidents. Auparavant, cette proportion était de 3%, rapporte le «Tages-Anzeiger».

En ce qui concerne la France, les situations sont toutefois très différentes sur les différentes stations, selon le Système national d’observation de la sécurité en montagne (Snosm), un dispositif relevant des ministères de l’Intérieur et du Sport.

Les stations de basses altitudes qui « ont été fermées trois semaines, voire plus » voient logiquement une baisse de leur nombre de blessés. Celle-ci se répercute sur les stations plus hautes, comme La Plagne, Megève ou encore Avoriaz.

Le Snosm anticipe une « légère hausse » du nombre de blessés dans les stations françaises en fin de saison, de l’ordre d’environ 5%.

2 – La neige artificielle pointée du doigt

Des hypothèses sont avancées pour cerner les causes de cette hausse.

S’il y a peu de neige naturelle, il faut davantage de neige artificielle. Celle-ci est plus dense et plus dure, ce qui peut entraîner des vitesses plus élevées et donc des conséquences plus importantes en cas de chute. Il est également plus difficile de garder le contrôle sur un tel revêtement et plus facile d’atteindre des vitesses importantes.

De plus, s’il y a peu de neige, les pierres ou les rochers apparaissent plus facilement.

Toutefois, cette constatation ne se reflète que partiellement dans les statistiques d’accidents.

3 – Point de comparaison et années futures ?

En 2021, en Suisse, le nombre d’accidents de ski graves s’élevait à 7000, contre 3400 en 2004.

On constate une augmentation réelle du nombre d’accidents depuis plusieurs années.

Les interventions de la garde aérienne de sauvetage suivent elles aussi une courbe croissante. En 2022, la Rega, qui intervient principalement lors d’accidents graves, a effectué 2141 missions. C’est le nombre le plus élevé jamais enregistré.

Ce type de phénomène météorologique est-il voué à se reproduire dans le futur en raison du changement climatique lié aux activités humaines?

Météo-France explique qu’il entraîne dans les stations de sports d’hiver « une réduction de l’enneigement naturel, à la fois en termes de quantité et de durée, tout particulièrement à basse et moyenne altitude » et « influe sur la température de l’air et donc sur la possibilité de produire de la neige de culture ».

Voir ce qui nous attend dans les années qui viennent…

 

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